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    La Grande Pyramide : l’origine des origines

    Erin | 04 mars 2024

    Il y a des voyages que l'on porte dans son cœur depuis toujours. Du Caire à Assouan et d’Assouan à Louxor, j’ai remonté le temps en suivant le cours du Nil, redécouvert ses temples et ses lieux sacrés, retrouvé des odeurs et croisé des visages familiers. Entre les murs épais de la Grande Pyramide, une initiation, commencée il y a des milliers d’années, a été complétée. Cet article relate l’histoire de ces retrouvailles hors du temps, telles que je les ai vécues.

     

    Une préparation méticuleuse

    Je savais qu’il s’agissait d’un rendez-vous pris de longue date. Durant les 21 jours précédant mon départ en Egypte, j’avais été soigneusement préparée pour ce voyage. Alors que j’effectuais des recherches pour mon précédent article (1), des informations précieuses m’avaient été transmises concernant la Grande Pyramide (2) : “deux initiations avaient lieu dans la chambre du roi. La première dans le sarcophage et la deuxième de nombreuses années plus tard, parfois même plusieurs milliers d'années plus tard, et précisément au centre de la chambre, au point de la demi-diagonale (…) Le nouvel initié attendra généralement très longtemps, mais à un moment donné - et ce pourrait même être dans une vie future -, il retournera dans la chambre du roi pour l'initiation finale, une cérémonie qui durera de quatre à cinq minutes et qui aura lieu au centre même de la chambre“ (3). Tout était clair, limpide : le moment venu, je saurais exactement quoi faire et comment me positionner.

    J’avais été avertie avant mon départ : “si tu te laisses porter, tu vas être émerveillée“. Tout se déroula exactement comme annoncé.

     

    Mon arrivée au Caire

    Dimanche 31 janvier, 18h. A l’aéroport du Caire, je fus accueillie par Mario, mon chauffeur pour ces 2 jours dans la capitale. Durant le trajet vers l’hôtel, je plongeai dans la cacophonie cairote : des files désordonnées de voitures et de véhicules insolites qui se croisent et s’entrecroisent dans un vacarme ininterrompu de klaxons, tandis que des personnes traversent tranquillement les voies à pied. Dans l’obscurité, la silhouette de la Grande Pyramide apparut soudain à ma droite : un long frisson m’envahit… J'étais bien en Egypte :)

    Lundi 1er février, 8h. Sur le rooftop de l’hôtel où se trouvait le restaurant, je découvris avec extase la vue, prodigieuse et saisissante : devant moi se dressaient les trois pyramides de Gizeh, tels des titans imposant leur démesure à la face du monde. Malgré la fraîcheur matinale (6 degrés), je décidai de m’installer à l’extérieur pour prendre mon petit-déjeuner, en profitant de ce spectacle irréel. Puis, direction place Tahrir, où je rencontrais Gihane, mon guide francophone, pour la visite du musée du Caire. Si en son temps, ce musée a connu son heure de gloire (4), il ressemble aujourd’hui à un cabinet de curiosités tombé en désuétude : vétuste, mal entretenu, avec des vitrines poussiéreuses et vidées de leur contenu (pour cause de transfert au Grand Musée) et des dispositifs archaïques qui ont l'air aussi vieux que les objets présentés, sans compter le flot de touristes qui touchent les statues et prennent 60 selfies à la minute. Il est temps que le Grand Musée égyptien ouvre enfin ses portes…

     

     

     

    pénétrer l’impénétrable

    Après un déjeuner copieux et savoureux à la mode égyptienne, direction le plateau de Gizeh et ses pyramides. A mon arrivée sur le site, devant la horde de touristes avides de selfies et le niveau d’inconscience générale, je ne pus m’empêcher de soupirer intérieurement… Mais j’étais là, enfin, devant elle. Alors que je m’approchais de son flanc de pierres colossales, je commençai à sentir une vive émotion monter en moi. Le temps était venu...

    Une fois à l’intérieur de la Grande Pyramide, je laissai mon portable au fond de mon sac (d'où l'absence d'illustration). Je fus immédiatement frappée par l’exiguïté des conduits par rapport au gigantisme de la structure extérieure : pourquoi de si petits espaces dans un si grand volume… L’impression d’écrasement est si forte, si oppressante, que si vous portez en vous une once de claustrophobie ou la peur d’étouffer, il vous faudra rebrousser chemin. Passé le sas d’entrée, un passage caverneux mène au début du couloir ascendant, dont l’étroitesse surprend autant qu’elle désarme : vous êtes face à un goulot de 40 mètres de long, d’une hauteur et d’une largeur d’1 mètre environ, avec une pente de 26 degrés et une chaleur croissante à l’intérieur. Il faut donc se plier en deux pour y pénétrer. De plus, il y a un flux de touristes entrant et sortant qui n’est pas régulé (chose impossible vu la configuration des lieux) et il fait très chaud… et de plus en plus chaud.

    Face ce couloir exigu, l’inconscience générale et le bazar ambiant, ma première pensée fut : “ce n’est pas possible ; je fais demi-tour et je reviendrai demain“.

    Le corps plaqué contre le mur pour ne pas obstruer le passage, j’observais sans bouger les personnes, pliées en deux, le visage perlé de sueur, aller et venir dans ce conduit étroit, en me demandant ce que je devais faire. Mon cœur commençait à palpiter et mes jambes à trembler, tandis que derrière moi, un couple anglophone attendait patiemment que je me lance. Deux touristes français s'avançant vers moi, me lancèrent d’une voix : “Déshabillez-vous ! C’est une fournaise à l’intérieur !" Je décidai de suivre leur conseil : j’enlevai le coupe-vent et le gilet polaire qui m’avaient permis d’affronter les 6 degrés du matin, et les enroulai autour de la taille. Toujours immobile, j’attendis que le flux se calme - et moi aussi - jusqu’à ce qu’il n’y eut plus personne dans le couloir. Lorsqu’il fut vide, j’entendis “c’est maintenant“... et je m’engageai dans le conduit. La progression fut un peu pénible au début (il faut vraiment ne pas être claustrophobe et avoir une bonne maîtrise de soi… ou être un portail organique) : courbée, je regardais mes pieds et les posais lentement, l’un après l’autre, comme si je marchais en pleine montagne. Puis j’arrivai dans la grande galerie. Je me redressai et soufflai un peu, avant de reprendre mon ascension dans un couloir beaucoup plus large mais toujours aussi abrupt… jusqu’à la chambre du roi.

     

    laisser la magie agir

    De nouveau, il a fallu me baisser pour pénétrer dans la chambre du roi et découvrir une pièce rectangulaire sombre, d’environ 5 x 10 m et d’une hauteur de 5 m, sans aucune décoration ou inscription, avec pour seul mobilier un sarcophage de granit placé à droite, contre le mur. Comme il y a peu à voir, je notai rapidement que dès que les personnes avaient vu la chambre, le sarcophage et pris quelques photos, elles faisaient demi-tour. Je pris quelques minutes pour m’acclimater avant de me placer, comme prévu, au centre de la pièce. Il y avait un homme, un égyptien, qui était là et qui gardait les lieux. Je lui demandai si je pouvais rester au centre de la pièce pendant 5 minutes ; il me fit signe que oui. Debout, en place, je fermai les yeux... et des larmes commencèrent à couler sur mes joues.

    Puis tout s'enchaîna. Le gardien s’approcha de moi, me tira doucement par le bras vers la droite, pour me placer à quelques centimètres de là où je me trouvais. Il murmura dans un souffle : “c’est là.“

    A ce moment, mes larmes s’intensifièrent. Le couple anglophone qui me suivait de près, m’imita et se plaça à ma gauche, tandis que les touristes allaient et venaient autour de nous, indifférents. Cependant, j’étais la seule à pleurer : j’étais là, au centre de la chambre du roi, depuis plus de 5 minutes, et je pleurais de plus en plus, comme si toute ma vie, toutes mes vies, trouvaient leur aboutissement ici, en cet instant. Puis le gardien s’avança vers nous et nous dirigea vers le sarcophage, nous faisant signe de nous asseoir par terre. Je me laissai complètement guider, sans résister. Alors que j'étais assise par terre, à l’abri des regards, le dos contre ce sarcophage dans lequel je m’étais vue tant de fois, tout mon corps se relâcha et mes larmes redoublèrent d'intensité. Je percevais au loin le bruit des visiteurs et je ne comprenais pas pourquoi j’étais la seule à être dans cet état-là, pourquoi j’étais la seule à ressentir ce que je ressentais. La femme anglophone, assise à ma droite, essaya de me consoler gentiment, pensant que j’avais perdu un être cher. Je la rassurai, lui expliquant que j’avais attendu cet instant durant des vies. Et de nouveau, la magie opéra d’une manière inattendue... Alors que j’étais assise par terre, pleurant toutes les larmes de mon corps, le gardien revint vers nous : il reconduisit le couple anglophone vers la sortie, stoppa le flux des visiteurs et interdit l’accès à la chambre du roi pendant plusieurs minutes.

    Et je suis restée seule. Seule dans la chambre du roi.

    Je ne saurais décrire avec des mots la puissance de cet instant. Le gardien vint me rejoindre et s’assit à côté de moi, derrière le sarcophage.

    Prenant ma main gauche avec une infinie douceur, il observa les lignes de ma main en faisant des commentaires en anglais. Tout en me parlant, il me regardait avec de grands yeux, à la fois doux et étonnés, mais je n’ai qu’un vague souvenir de ce qu’il m’a dit. Nous sommes restés ensemble un long moment, seuls dans la chambre du roi... Un temps hors du temps. Il y eut un autre point de bascule qui éleva encore d’un cran l’intensité vibratoire de cet instant, mais je ne peux rien écrire à ce sujet par respect pour la parole donnée au gardien. Nous nous sommes quittés après une étreinte affectueuse ; puis comme par magie, les touristes pénétrèrent de nouveau dans la pièce.

    Une fois à l’extérieur, j’avais le sentiment de ne plus être tout à fait la même. Je réalisai que ce gardien m'avait reconnue : il savait. L’initiation était achevée et rien ne serait jamais plus comme avant. Le soir, allongée dans ma chambre d’hôtel, je pouvais sentir sous mon corps comme un tremblement de terre de très faible magnitude. En fermant les yeux, je vis un scarabée de lumière imprimé sur mon front, mais épuisée, je m’endormis rapidement. Le lendemain fut consacré à la visite de la statue colossale de Ramsès II à Memphis, et de la pyramide à degrés de Saqqara. La chose intéressante ici - dont j’ai pris conscience plus tard - c’est qu’il y a à Memphis, comme sur la plupart des sites, de petites échoppes destinées aux touristes. J’avais choisi de m’en tenir éloignée pour ne pas être envahie par les marchands. A mon arrivée, naturellement, je fus vite repérée par l’un d'entre eux : tout sourire, il me suivit un moment, me tendant un petit objet tout en répétant “c’est gratuit, c’est gratuit !“ (la gratuité en Egypte étant une notion toute relative). Malgré mes “non merci“ polis, il continuait de me suivre et insistait ! Finalement, je pris l’objet qu’il me tendait : un scarabée en céramique bleu indigo. Je le remerciai et tandis que je m’éloignais, je le vis me sourire, de loin… Je réalisai plus tard que ce scarabée bleu était la confirmation, dans la matière, de ce scarabée vu la veille sur mon front.

     

     

     

    Reprendre le cours de ma vie

    Trois semaines après mon retour en France, je reste très imprégnée par cette expérience et tout ce que j’ai pu vivre durant mon périple égyptien. C'est un peu comme un coup de foudre : le visage de l’être aimé hante vos pensée et vos nuits ; sa présence vous suit et vous habite… Reprendre ma vie d’avant est une expérience étrange : la fatigue est très présente ; mon ADN est activé et j’ai le sentiment de n’être plus tout à fait là. Plus que jamais, il me faut honorer ce processus, écouter les besoins de mon corps et laisser les choses se décanter à leur rythme. Il y a quelques jours, alors que je tentais d’écrire cet article - sans grande inspiration -, la Grande Pyramide m’habitait encore comme si, désormais, elle vivait en moi et je vivais en elle. Je n’étais d’ailleurs pas très à l’aise avec l’idée d’être “possédée“ par l’esprit de la Grande Pyramide… ou par qui que ce soit d’autre d’ailleurs ! Un contact vibratoire me permis de comprendre ce que cachait cette étrange relation. Mais le message reçu alourdirait cette histoire, déjà dense. Sans doute le sujet d‘un prochain article…

     

     

    Dans le ventre de la Mère du monde

    Pénétrer dans la Grande Pyramide, c’est pénétrer en quelque sorte dans le ventre de la Mère du monde. Elle est pour moi l'origine des origines ; elle est vivante. Comme une clé trouve sa serrure et la serrure trouve sa clé, ces retrouvailles hors du temps ont permis d’activer des codes qui dormaient en moi, mais aussi ceux inscrits dans son corps de pierre. Je ne peux en dire plus pour le moment. S’il vous est donné de pénétrer un jour dans la Grande Pyramide, laissez votre portable dans votre poche et vivez l’instant présent. “L’essentiel est invisible pour les yeux“...

    Avancez sur la voie de l’Essence et abandonnez-vous à sa magie. Elle vous offrira ce que vous n’avez jamais osé demander... mais dont votre cœur a soif depuis toujours.

     


     

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