Sous le feu solaire de cette fin de cycle, alors que les vieilles structures s'effondrent, on peut avoir la douloureuse impression d’être à l’intérieur d’un shaker entre les mains d’un barman agité du bocal. Avant l'implosion finale, on aimerait être posé gentiment sur un comptoir, histoire de voir la mousse redescendre et les bulles cesser d’exploser dans notre cerveau déjà en ébullition. Face au chaos, gardez à l'esprit un principe simple : ne pas s'agiter pour s'en sortir (variante de “bien agiter avant de s'en servir“). Vous gaspilleriez une énergie précieuse. Dans cet article, je vous livre 3 conseils pour traverser le chaos... sans finir KO.
CONSEIL N°1
Réglez une fois pour toutes votre rapport à la mort
Le catastrophisme ambiant et la lecture eschatologique de la situation mondiale ont une qualité indéniable : celle de nous mettre les yeux en face des trous (si je puis me permettre), notamment face à la peur de la mort et de l'anéantissement. A moins que ce ne soit déjà fait, je vous invite à entrer en vous pour actualiser votre relation à la mort et vos croyances sur le sujet. Si besoin, mimez-la à la manière du grand Ramana Maharshi qui, alors adolescent en proie à la peur de mourir, s’est allongé sur le sol pour finalement réaliser que seul le corps meurt. Et entre nous, permettez-moi de vous dire : mourir, la belle affaire… On a fait ça des milliers de fois. Donc si le chaos frappe à votre porte et que le spectre de la Grande Faucheuse vient vous hanter, le moment est venu de dépoussiérer votre Demeure intérieure et de mettre à jour le livre de bord de l'être en évolution que vous êtes. Au passage, rappelez-vous que vous existez au-delà de ce plan matériel et au besoin, collez un post-it sur votre frigo pour mémoire. J’ajouterai que mourir de sa belle mort est totalement dépassé de nos jours.
Mourir de notre vivant, voilà tout l’enjeu du processus de transformation intérieure. Dont acte.
CONSEIL N°2
Acceptez de tout perdre et voyez ce qu’il reste
Suite au conseil n°1, gardez à l'esprit que la peur de mourir est liée à la peur de perdre. Or accepter cette éventualité ne signifie pas que vous allez vivre la situation ; elle vous libère simplement de l’angoisse de la traverser. Sitôt cette angoisse libérée, vous êtes capable de tout traverser ET de tout accueillir... y compris le meilleur. A chaque perte, l'ego vit un arrachement dont l'intensité est toujours proportionnel à son attachement. La situation permet d'ajuster l'ego, prisonnier de son émotivité et de son insécurité ; une nouvelle voie s'ouvre, pour peu que vous acceptiez d'accueillir cette béance en vous. Le vide, sitôt accepté et traversé, peut alors se transformer en plénitude. Par ailleurs, sachez que le processus de transformation intérieure opère toujours par soustraction, jamais par addition. En effet, rien ne peut être ajouté à ce que vous êtes en essence : votre Essence est, a été et sera de toute éternité. Il y a en revanche tout à retirer de l’ego, empêtré dans ses attachements et son insécurité existentielle. Si vous avez oublié vos cours de chimie, répétez façon mantra les mots de Lavoisier, grand maître du tube à essai : “rien en se perd ; tout se transforme...“ Je n'aurais pas dit mieux.
Traversez, lâchez prise et laissez le processus de transformation accomplir le grand œuvre alchimique en vous.
CONSEIL N°3
Soyez un habitant du présent
Guerre mondiale, effondrement économique, crise climatique et autre crise de panique... Cochez les mentions anxiogènes inutiles, autrement dit : toutes. Accueillir ce qui est, tel quel, est la meilleure façon de vivre pleinement et sereinement chaque jour qui passe, quelles que soient les circonstances extérieures. Etre présent au présent est aussi une manière de juguler la peur qui consiste à anticiper l’avenir pour s’y préparer, tout en faisant de vous un étranger au présent. Pas d'espoir, plus d'avenir... No future ? Regardez sous vos pieds ; vous constaterez qu'il vous reste toujours le présent. Pénurie d'essence, d'huile, de blé, de moutarde, de papier toilette, de médicaments, de nourriture, d'argent, d'eau ou de temps ? Une chose est sûre : la peur de manquer aura raison de vous plus vite que n'importe quelle pénurie. Aussi résolvez l'équation en vous ; installez la plénitude dans votre Demeure et vous ne manquerez plus jamais de rien. Quant à l’avenir, observez que c’est le jour d’après, celui que vous ne vivrez jamais, parce que le seul moment que vous vivez est celui où vous lisez ces lignes.
Alors la peur de l’avenir et la peur de manquer, faites-en des paillettes et mettez-les dans vos cheveux.
FACE AU CHAOS
Rétablissez le maître dans sa Demeure
Le chaos est le terrain sur lequel le maître peut vérifier et exercer sa maîtrise. Si vous vous sentez absent de vous-même, que vous avez la sensation de vivre en terre étrangère dans votre corps et votre réalité, le moment est venu de rétablir le maître dans sa Demeure. Les Baumes sonores sont vos assistants personnels dans ce processus. Voici quelques pistes :
- Dégommez vos peurs (ou ce qu’il en reste) : Baume sonore n°17 (reins vessie) - Baume combiné n°06 (Sphère digestive)
- Débarrassez-vous de votre émotivité : Baume sonore n°07 (thyroïde) - Cure “Purification & Stabilité émotionnelle“
- Faites de la place et liquidez le passé : Baume sonore n°16 (intestin) - Cure “Assimilation & Acceptation“
- Renforcez votre ancrage dans le corps : Baume sonore n°01 (coccyx) - Baume sonore n°02 (sacrum) - Baume combiné n°08 (Sphère motrice)
- Sortez de votre prison mentale : Baume sonore n°06 (sinus ORL) - Baume combiné n°03 (Sphère mentale) - Cure “Equilibre & Clarté mentale“
- Libérez-vous du déni de puissance : Baume sonore n°15 (rate pancréas) - Baume sonore n°19 (prostate) - Baume sonore n°20 (utérus)
N'hésitez pas à demander un Conseil personnalisé pour identifier la cure la plus appropriée pour vous.
Le chaos ou le cri jaillissant de la vie
Dans la cosmogonie grecque, le “Kháos“ est le commencement, l'espace de confusion préexistant à toutes choses, notamment à la lumière. Il est non seulement l’origine du monde, mais aussi la béance primordiale d'où la vie peut jaillir. Aussi, imaginez la chose suivante... Si vous n’aviez jamais été informé de la manière dont un enfant vient au monde, ce spectacle vous paraîtrait absolument terrifiant : une femme en sueur, crispée de douleurs, perdant sang et eaux, hurlant ses déchirements intérieurs. Or, elle donne la vie. Par analogie, sous le chaos apparent, ne serait-ce pas la vie qui se fraye un nouveau chemin, jusque dans votre réalité et votre chair, pour s'exprimer à l'octave supérieur ? Reconsidérez le chaos sous cette perspective et vous pourrez peut-être ressentir, dans vos profondeurs, les contractions de l’enfantement et la puissance de cette mise au monde, en tant qu’entrée dans la lumière.
Accueillir ce qui est, au jour le jour, est aujourd’hui la voie la plus juste pour les êtres qui saisissent, dans ce khaos, l’opportunité d’un vrai changement. VRAI parce qu’au-delà de nos structures sociétales, il touche la conscience humaine et la structure atomique de la matière. VRAI parce qu’aucun retour en arrière n’est ni envisageable, ni possible. VRAI parce que son irréversibilité nous invite à plonger dans notre monde intérieur pour découvrir qui nous sommes vraiment : des êtres faits d’esprit, d'énergie, de lumière, tout autant que de chair ; des êtres issus de l'UN-forme mais qui ont choisi de relever le défi de la forme, dans un corps physique et sur un plan matériel.
“L’intelligence est la force, solitaire, d’extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi - vers l’autre là-bas, comme nous égaré dans le noir.“ - Christian Bobin
Contempler le chaos... et être OK
Pour clore cette réflexion, je vous invite à contempler le chaos, quelle que soit la forme qu'il prend dans votre vie, et à réaliser qu’il est l’exact reflet de votre chaos intérieur. Contemplez le chaos et réalisez qu’il est la force vibratoire nécessaire pour faire éclater des constructions égotiques devenues obsolètes. Contemplez le chaos et réalisez avec tranquillité que les illusions craquent et s'effritent, comme une vieille peau ou un vernis qui a fait son temps. Contemplez le chaos et sachez, avec une absolue certitude, qu'un cadeau vous attend sous les décombres.
“L’ennemi“ n’est jamais extérieur ; il est tout intérieur. Il a le visage juvénile de notre immaturité et de notre émotivité, de notre ignorance et de nos croyances, tant que nous persistons à regarder au dehors et à pointer du doigt le ou les responsables de notre chaos intérieur, fussent-ils gouvernementaux ou extra-gouvernementaux, humains ou extra-humains, visibles ou invisibles. Ceux qui ne voient pas continuent de monter au créneau et de lutter contre, là où toute lutte et toute dualité doivent cesser. Il ne s’agit plus de sortir de ses gonds, mais d’entrer en soi. Il ne s’agit pas davantage de courber l’échine, mais de voir que le chaos est la mise à terre de nos limitations et de nos servitudes et qu’à travers lui, une œuvre gigantesque s’accomplit pour nous permettre d'accueillir plus de lumière en nous.
Seuls les êtres qui œuvrent en eux - et uniquement en eux - seront capables de traverser le chaos. Ils représentent l'avant-garde de cette conscience centrique et individualisée qui inaugure le nouveau cycle d'évolution.