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    Mourir de son vivant, un processus initiatique

    Erin | 25 octobre 2025

    La mort est inscrite dans la conscience collective comme un phénomène naturel dont le caractère inéluctable est largement confirmé par l'expérience humaine : depuis des millénaires, les hommes naissent et meurent. Mais considérer la mort comme un phénomène naturel n'est pas la comprendre. Tant que l’homme est soumis à la mémoire de l'âme, il subit la mort et la vie sans en comprendre les principes. Il doit cependant réaliser, au cours de son évolution, que c'est de son vivant, alors qu'il bénéficie du potentiel vital de son corps matériel, qu'il peut faire mourir en lui ce qui le maintient captif depuis des millénaires : sa mémoire expérimentale. C'est de son vivant qu'il peut faire éclater les formes et les forces qui le relient à sa mémoire, pour renaître en homme libre dans sa conscience. Mourir de son vivant relève d’un processus initiatique qui touche le développement de la conscience et la transmutation de la matière.

     

     

    La mort, un phénomène mal compris

    Le phénomène de la mort est gravé dans les archives de l'humanité et la conscience collective comme allant de soi. Pas de dérogation, pas d’échappatoire, pas d’issue de secours ni de plan B… Qu’il soit croyant ou athée, l’être incarné passe tôt ou tard de vie à trépas. Aucune exception à la règle, si ce n’est pour de rares initiés qui comme le Nazaréen, ont montré qu'une autre voie était possible. Une voie encore inaccessible pour la plupart des êtres humains... mais possible. Pour de tels initiés, la mort ne représente pas l’obsolescence programmée du corps et sa date de péremption, mais plutôt l'étape finale de la plus haute initiation qui puisse être vécue sur un plan matériel, et qui repose sur la pénétration de la lumière dans l’homme et la transmutation de la matière. Un tel niveau d’initiation exige naturellement des prédispositions exceptionnelles, une longue préparation et un mandat d’incarnation hors du commun, dont l’influence sur le collectif humain dépasse de loin la période de vie de l’initié.

    En réalité, la mort matérielle est le produit de la loi karmique, une loi mécanique érigée par le monde de la mémoire, encore appelé monde de la mort ou plan astral, et qui perpétue depuis des millénaires le cycle des incarnations. Le monde de la mémoire représente en quelque sorte la partie immergée de l’iceberg, cette masse invisible qui sous-tend et influence la partie émergée. Le monde visible, tel que nous le percevons, est ainsi largement dominé par les forces de la mémoire, dont l’action occulte et l’influence considérable échappent à la conscience de l’homme ordinaire. Tant que l’homme continue de se nourrir de sa mémoire, qu’il continue de vivre selon ses impressions et ses rappels, il ne peut s’affranchir de la mort matérielle et de son caractère inéluctable. Le contact avec son esprit n’est pas suffisamment développé ; le taux vibratoire de ses corps énergétiques n’est pas suffisamment élevé, et son énergie vitale, encore immature, n’a pas la capacité de contrebalancer l’énergie astrale accumulée. Son existence est une route sinueuse, jalonnée d'épreuves, dont la fonction est d’établir graduellement un contact vibratoire entre son ego et son esprit. En d’autres termes, il s’agit de remplacer progressivement l’énergie astrale dominante par une énergie de plus haute intensité, qui vibre au diapason de sa lumière et non au diapason de sa mémoire. Le pouvoir de l’homme sur sa vie - mais aussi sur sa mort - dépend donc directement de sa capacité à se libérer du pouvoir de l'âme, ce que j’ai appelé dans un autre épisode "la faculté de se rendre libre" (1). Car c’est bien la mémoire de l'âme qui empêche l'homme de vivre dans le courant de l'énergie de vie, qui elle, est libre de la mémoire et de ses effets. L’homme réalisera au cours de son évolution, que les épreuves qu’il traverse représentent en réalité la trame d'un processus de transformation profond, mais aussi les marches qui le conduisent, irrémédiablement, vers un niveau vibratoire et un niveau de conscience plus élevés. Or l’initié n'attend pas la mort de son corps matériel pour “mourir“ : il utilise au contraire le potentiel vital de son corps et l’énergie de son esprit, pour faire mourir en lui tout ce qui s’oppose au mouvement de sa conscience.

    Pour l’initié, mourir de son vivant, c’est mettre fin à la loi karmique et à la domination astrale, pour entrer dans la véritable maîtrise.

     

    LES PRINCIPES DE L‘INCARNATION

    Pour pouvoir parler de la vie et de la mort de façon juste et intelligente - c’est-à-dire de façon neutre et non émotive -, il nous faut revenir sur les principes de l’incarnation. Ce sont des notions qui ont été abordées dans d’autres épisodes mais qu’il est important de rappeler ici. Vous êtes des êtres en évolution dont la nature fondamentale est vibratoire, autrement dit pure conscience, pure énergie, pure lumière. Votre état originel est un état de fusion total avec le plan de la Source et dans cet état, vous n’avez ni ego, ni conscience individualisée. Imaginez une goutte d’eau dans l’océan : fondue dans l’immensité d’eau, elle n’a aucune conscience d’elle-même en tant que goutte d’eau. Ainsi, pour pouvoir acquérir une conscience individualisée et devenir conscient de vous-même, vous allez entreprendre une aventure sur un plan matériel, à travers plusieurs incarnations. Pour cela, vous allez vous doter d'une interface biologique, c’est-à-dire d’un corps physique. Votre corps a été créé dans ce but : pour vous permettre de vivre une expérience sur un plan matériel, mais aussi pour développer un ego, acquérir une conscience individualisée et devenir conscient de qui vous êtes. Et si vous disposez d’un corps matériel et de sens physiques qui vous renseignent sur la nature de cette réalité, vous n’êtes pas ce corps.

    Vous faites l’expérience de ce corps et de ce plan matériel, mais vous existez au-delà de ce corps et de ce plan matériel.

     

    Or la descente en incarnation est un processus de densification extrême qui implique un changement de plan vibratoire radical, ainsi que l'oubli, total ou partiel, de votre nature et de votre source originelles. C’est un peu comme un acteur qui doit oublier temporairement qui il est pour pouvoir entrer dans la peau de son personnage. Pour permettre l'ajustement de cette nouvelle conscience et de ce nouvel ego à ce plan de densité, un centre de gravité et un point d'ancrage ont été nécessaires, et que l’on peut retrouver dans le corps au niveau du coccyx et du sacrum, qui constituent les deux points d’ancrage de la présence dans le corps. Une fausse identité - celle du personnage - s’est ainsi superposée à votre identité réelle et l’a progressivement occultée. Par la suite, chaque incarnation va engendrer une nouvelle identité, un nouveau personnage, de nouvelles expériences, mais aussi de la mémoire. Encore plus de mémoire, toujours plus de mémoire… des tonnes de mémoire. Au fil du temps, les couches de mémoire se sont accumulées autour du noyau de l’âme au point de recouvrir totalement votre identité réelle. À travers ce mécanisme accumulatif, la mémoire de l’âme a augmenté l'opacité du voile ; elle vous a plongé profondément dans les abysses de l’oubli, vous a enchaîné au cycle des incarnations, et ceci dure depuis des millénaires. Imaginez que durant des siècles des nuages se soient accumulés dans le ciel jusqu’à le couvrir en totalité. La seule chose que vous percevez est cette épaisse couche de nuages qui forme un voile opaque au-dessus de votre tête, au point que vous en avez oublié l’existence-même du soleil. Peut-être avez-vous gardé un vague souvenir de l’astre solaire… Mais quoi qu’il en soit, vous ne bénéficiez aujourd’hui ni de sa lumière, ni de sa chaleur, ni de son énergie. Votre réalité est marquée par ce plafond de nuages qui influence votre état d’être, conditionne votre vitalité et votre réalité. Il en est de même avec la mémoire de l’âme qui, comme une chape de plomb, conditionne votre conscience et chaque aspect de votre vie, tout en vous maintenant à distance de la lumière que vous êtes en essence.

    La bonne nouvelle est que ce cycle involutif prend fin, mais en sortir prendra un certain temps - et un temps certain - pour tous les êtres humains.

     

    Depuis cette perspective, vous pouvez réaliser que la souffrance humaine est étroitement liée à ce recouvrement, à cette amnésie originelle, qui a créé dans votre conscience un vide, une béance, comme un puzzle incomplet auquel il manque une pièce essentielle. Or c’est dans ce vide, dans cette béance, que s'est inscrite l'insécurité primordiale qui s’est densifiée au fil du temps pour devenir l'insécurité existentielle de tout être incarné. Elle fait aujourd'hui partie intégrante de l’architecture psychologique de l'ego planétaire, et comme vous pouvez le constater, elle prolifère dans nos sociétés sous de multiples formes telles que la peur, l’angoisse, l’anxiété et l’incertitude. Or ce phénomène est essentiel à comprendre car il a imprimé en vous un trouble profond, un doute quant à votre identité réelle. D'où cette question existentielle que chacun est appelé à se poser un jour ou l'autre : qui suis-je ? Qui suis-je vraiment ? Voyez combien cette question est encore d’actualité, combien elle vibre en vous dans chacune de vos cellules et de votre ADN. Cette séparation, liée à la descente en incarnation, vous allez la revivre au moment de la naissance, à travers la coupure du cordon ombilical. À votre avis, pourquoi est-ce que les bébés pleurent et hurlent à la mort en arrivant au monde ? Tout simplement parce qu’arriver dans ce monde est bien plus douloureux et bien plus traumatisant que d’en sortir. Cet aspect devrait nous permettre de reconsidérer totalement notre rapport à la mort.

     

     

    VIVRE DE LA MÉMOIRE OU VIVRE DE L‘ESPRIT

    Sur ce plan de densité, “être vivant“ représente un état dans lequel, en tant qu’être incarné, vous bénéficiez d’une énergie vitale, d’un corps matériel et de corps énergétiques. Vous bénéficiez également d’un ego et d’un mental, mais qui sont aujourd’hui totalement infectés par la mémoire de l’âme, cette masse d’énergie qui vous maintient dans l’enclos d’une conscience expérimentale, fondée sur l’accumulation d’expériences. Alors je vous pose la question : qu’est-ce vivre, si votre conscience, votre état d’être, vos pensées et votre réalité sont contaminés par le monde de la mémoire ? Qu’est-ce que vivre, si vous êtes constamment balloté par vos émotions, comme un bouchon de liège à la surface de l’océan, et que vous subissez la peur, l’angoisse, le doute, la culpabilité… qui sont précisément le produit de la mémoire de l’âme ? Qu’est-ce que vivre, si vous traversez les événements de votre vie sans les comprendre, jusqu’à ce que la mort vous plonge de nouveau dans l’oubli et le monde de la mémoire ? Qu’est-ce que vivre, si vous n’êtes pas conscient de qui vous êtes en essence, si vous ne savez pas fondamentalement qui vous êtes ? Comprenez-moi : je ne suis pas en train de vous dire que la vie sur ce plan matériel est une plaie. Elle est au contraire une formidable école pour les êtres en évolution que nous sommes, et même une université de premier ordre. Mais pour l’initié, qui vit de plein fouet le processus de transformation, qui subit les assauts répétés de la lumière en lui, à un moment donné, cette vie-là doit s’arrêter. Et elle s’arrête. Voilà ce que signifie mourir de son vivant. Mais s’il y en a un qui ne veut pas mourir et qui s’accroche coûte que coûte à sa maigre existence, c’est bien l’ego.

    Or l’ego vit de la mémoire et pour cette raison, il tendra toujours vers ce qu’il connaît.

     

    Pour illustrer ce phénomène, il me faut partager un pan de mon histoire. Mon père était un musicien passionné de jazz traditionnel et je me souviens qu’étant enfant, je passais de longues heures dans son bureau à dessiner, tout en écoutant les grands noms du jazz : Dizzie Gillespie, Louis Armstrong, Sydney Bechet, Count Basie, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Billie Holiday, et bien d’autres. Ce n’était pas la musique de ma génération et pourtant en l’écoutant, je me sentais à la maison. J’étais surtout fascinée par les chanteuses et rêvais moi-même d’être chanteuse de jazz… Mais pour moi, le jazz ne pouvait être chanté que par des noirs qui avaient souffert, sauf que je n’avais jamais souffert et que ma peau était définitivement blanche. Vous voyez le problème... De plus, l’esclavage des noirs suscitait beaucoup d’émotions en moi, alors que l'histoire de la Shoah par exemple ne parvenait pas à m’émouvoir. J’ai pratiqué le piano classique, la flûte à bec, la batterie, le chant et passé 8 ans dans l’atelier jazz du conservatoire de Caen. Ce n’est qu’à la quarantaine que j’ai décidé d’embrasser mon rêve : je me suis lancée dans la composition, j’ai enregistré un album, participé à un festival de jazz, fais quelques concerts… mais le changement de vie que j'espérais n’a pas eu lieu. Et je dois dire que mon esprit a fort bien manœuvré pour saper mes ambitions. Usée par les obstacles et les difficultés, j’ai fini par abandonner ce projet et ce n’est que des années plus tard, que j’ai compris que ce rêve ne reposait pas sur une aspiration profonde, mais sur de la mémoire. Chanteuse n’était pas ce que je voulais être, mais ce que j’avais déjà été. Dans d’autres vies, j’avais participé au mouvement d’émancipation des noirs, chanté dans des églises en m’accompagnant au piano. Alors que je pensais avancer en terre inconnue, je ne faisais que fouler des chemins connus et enfiler de vieux costumes. Les épreuves et les obstacles se sont agencés à la perfection pour m’aider à faire éclater ces mémoires, auxquelles j’étais identifiée sans le savoir. Cela m'aura pris près de 40 ans. Et ce n’est qu’après avoir fait mourir les fantômes du passé, que les Baumes sonores m’ont été donnés. Ça, ça ne faisait pas partie de ma mémoire ; cela m’a été donné. Ce processus de transformation a naturellement entraîné d’autres renoncements, d’autres éclatements, d'autres bouleversements et d’autres morts. Il m’a surtout permis de développer la faculté de me rendre libre, au point qu’aujourd’hui rien ni personne ne peut plus contraindre le mouvement de mon énergie.

     

     

    Mourir de son vivant

    LES 4 GRANDES ÉTAPES

    Mourir de son vivant est un long processus, âpre et douloureux, fait d’épreuves et de deuils. L’être doit faire mourir en lui tout ce qu’il croit être, pour découvrir ce qu’il est en essence. Il doit faire mourir en lui tout ce qu’il connaît pour découvrir ce qu’il sait. Cela nécessite de traverser des étapes. Si ce processus est totalement individualisé, on peut distinguer 4 grandes étapes, qui peuvent être vécues simultanément ou dans un ordre différent.

    • La première est la désidentification de l'ego, qui consiste à lâcher l'histoire, le passé, le connu, et à rompre les attachements.
    • La deuxième étape est l’épuration du corps émotionnel, qui consiste à sortir de l'émotivité et de la charge astrale qui la sous-tend.
    • La troisième étape est la sortie de l’aliénation mentale ordinaire, qui consiste à s'affranchir de la prison mentale, avec une tendance à la rumination, au contrôle, ainsi qu’une difficulté à être présent, ancré dans son corps.
    • Et enfin, la quatrième étape correspond au phénomène de déspiritualisation. Celle-ci consiste à faire éclater en soi toutes les croyances et les formes spirituelles, qui sont le produit du monde de la mémoire, y compris la forme que l’on appelle "Dieu“. Cette étape représente la fin de la quête spirituelle et la fin du besoin de croire.

    Chacune de ces étapes génère de la souffrance. C’est pourquoi peu d’êtres aujourd’hui sont réellement capables de supporter ces morts successives et d’encaisser de tels niveaux d’énergie. Mais l’initié qui voit sa vie matérielle et affective complètement chamboulées, n’est jamais seul ou démuni dans ce processus. Constamment soutenu par la lumière en lui, il reçoit l’information dont il a besoin, quand il en a besoin, pour l’aider à se stabiliser psychologiquement. Sans ce soutien subtil, il perdrait la tête. C’est d’ailleurs une partie de mon travail avec les Baumes sonores. Les Baumes facilitent la transmutation de l’énergie et l’ouverture de la conscience ; et ce processus est intense. Vous aider à comprendre ce que vous vivez, pourquoi vous le vivez, vous permet d’en supporter l’intensité et d’aller de l’avant.

    Mourir de son vivant est-il un choix ? Non, ce processus ne peut pas relever d’un choix de l’ego - si tant est qu’il en ait jamais eu. Ce que veut l’ego correspond rarement à ce que veut l’esprit. Or c’est ce que veut l’esprit qui est important, parce que ce qu’il veut est parfait et nécessaire à la transmutation de l’ego. Ce processus évolutif est le produit de la volonté de la lumière qui s’exprime dans l’homme, à un moment de son évolution. Il repose sur la pénétration, dans le mental, d’une énergie de haute intensité, ainsi que sur le contact établi entre l’ego et l’esprit, afin de le conduire à la fusion. On passe donc de la fusion à la défusion, puis on retourne à la fusion.

    Il s’agit bien d’une évolution et non d’un retour en arrière, car la goutte d’eau qui retourne à l’océan, bénéficie de la conscience individualisée de la goutte, mais aussi de la conscience cosmique de l’océan.

     

     

    La vie, la seule expérience à vivre

    Ce qui est fascinant avec la mort matérielle, celle du corps physique, c’est qu’elle est la seule chose que nous sommes sûrs de ne jamais vivre. Pourquoi cela ? Parce que tant que nous sommes vivants, nous ne sommes pas morts ; et lorsque nous sommes morts, nous ne sommes plus vivants. C’est-à-dire que nous avons perdu la vitalité qui nous permet d’en faire l’expérience, mais aussi la conscience d’être qui nous permet de la réaliser. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la plupart des morts ne savent pas qu’ils le sont. En revanche, nous pouvons vivre la mort des autres, à travers les étapes du deuil, les souvenirs et les émotions qu’elle suscite, à travers les liens qui se défont et les cartes qui se redistribuent au sein d’une famille sitôt qu’un membre s’en va. Nous pouvons également philosopher sur la mort ; nous pouvons écrire des poèmes et composer des requiems. Nous pouvons y penser, nous y préparer, mais nous ne pouvons pas la vivre.

    La mort matérielle ressemble à demain, le jour d’après, celui que nous ne vivrons jamais, parce que finalement, le seul jour qu’il nous est donné de vivre, c’est aujourd’hui.

     

    Le seul temps dans lequel nous vivons, créons et aimons, c’est ici et maintenant. Ce n'est pas demain ; ce n'est pas hier... C'est aujourd’hui. Alors si nous ne pouvons pas vivre notre propre mort, il nous reste à mourir de notre vivant, en acceptant de faire mourir en nous tout ce qui relève de notre mémoire, de toute cette mémoire accumulée au fil de nos expériences et qui nous maintient prisonnier à l’intérieur du connu et du cycle des incarnations. Mourir de son vivant est bel et bien un processus initiatique : parce qu’il se vit dans le corps de chair, il touche la transmutation de la matière, et parce qu’il repose sur le contact entre l’ego et l’esprit, il touche l’évolution de la conscience. Pour l’initié, cette vie n’est pas une expérience de plus ; elle n’est pas une incarnation de plus ou un paquet de mémoires de plus. Elle est une opportunité de transformation, une occasion de s’affranchir des expériences que l’âme a accumulées, pendant des siècles et des millénaires. Si vous êtes prêt à mourir de votre vivant, cette vie est l’occasion de faire voler en éclat ce qui vous enferme pour réaliser un saut quantique. Vous n’êtes pas ce que vous croyez être ; vous n’êtes pas ce que vous pensez être et encore moins ce que vous avez appris. Ne craignez pas de sortir du connu pour le découvrir. Embrassez ce que la vie vous propose, chaque jour, et utilisez tout le potentiel vital mis à votre disposition pour mourir de votre vivant… avant que la mort vous replonge dans le monde de la mémoire.

    Et enfin, je vais vous faire un aveu : mourir, la belle affaire… On a fait ça des milliers de fois. Mais mourir de son vivant, ça mes amis, c’est une autre paire de manches ! Alors oui, la mort viendra me chercher un jour, mais pas avant que mon travail sur ce plan ne soit terminé... Je n'aime pas être dérangée :) Et si je choisis de revenir, ce sera avec la conscience intégrale de la goutte d’eau que je suis et de l’océan d’où je viens.

     

     


     

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