Panier

    Total

    MAGAZINE

    Événement ABC Talk à Nancy : free style !

    Erin | 27 mai 2025

    Les 24 et 25 mai, 90 personnes se sont réunies le temps d'un week-end à Nancy pour découvrir, expérimenter, chanter, rire et pleurer au fil des ateliers. À la fois éprouvantes et stimulantes, ces rencontres offrent non seulement une visibilité, mais aussi la possibilité de développer de nouvelles approches pédagogiques, de tester les Baumes sonores dans des contextes différents et de recueillir les ressentis de ceux qui les écoutent pour la première fois. La durée d’intervention est courte et l’expérience, intense. Le contact est frontal et les retours, directs. Cette fois encore, les jours précédents mon départ, la phase de préparation fut à la hauteur de l’événement.

     

     

    BLACK MONDAY

    Lundi 19 mai, 4 jours avant mon départ. Ce matin, je me suis levée avec la sensation d’être littéralement “écrasée“ par l’énergie. Après un bref bilan intérieur, aucune douleur ni aucun symptôme autre que cet écrasement général. Connaissant bien cet état, j'ai su qu'il s'agissait d'une nouvelle phase d’intégration. L'énergie étant au point zéro, impossible de faire quoi que ce soit de la journée, à part rester allongée sur mon canapé. Même prendre une douche a pris l’allure d’une épreuve tant mon corps était faible. À 11h, ne tenant plus, je me suis finalement plongée dans un bain d’eau salée. L’après-midi fut tout aussi laborieux, m’amenant à somnoler une bonne partie du temps. À mon réveil, je décidai d’établir une communication télépathique pour clarifier la situation (ce n’est pas que je m’ennuie les p'tits gars, mais bon). Et dès le lendemain, sans surprise, j’avais retrouvé mon énergie habituelle. Quant aux jours suivants, il me fut impossible de créer quoi que ce soit en vue de l’événement du week-end et ça, c’était nouveau. Après ce black-out, il me semblait que mes neurones avaient fondus. J’avais le sentiment de ne plus être capable de penser ou de réfléchir. En d’autres termes : je buguais. Ma seule inspiration était la suivante : ce week-end ABC était le dernier et je ne savais pas s’il y en aurait d’autres. Autant jouer mon va-tout et proposer un soin collectif en live. Une première donc. Soin de 10 mn, de 30 mn, ou plus ? Avec une vidéo introductive ? Des écoutes ciblées ? C’était le blanc total. Un matin, alors que j'observais cette incapacité à penser, j’entendis : “n’est-ce pas ce que tu as toujours désiré ?“ Le ton était ironique, mais l’information sonnait parfaitement juste. Je vivais présentement une nouvelle étape dans mon processus de transformation. Par conséquent, lâcher prise et faire confiance. Des mots prononcés dans le Voyage de Léa(1) me sont revenus en mémoire : “Comment veux-tu mesurer la largeur de tes ailes si tu ne t’autorises pas à sauter dans le vide ?“ Sauter oui… mais pas question de faire un soin collectif en utilisant le micro casque d’ABC. Dans le cas contraire, le souffle du Dragon ressemblerait à un crachat assourdissant. J'ai donc pris soin de contacter Jean-Marie, mon ingénieur du son, pour trouver une solution adaptée. Un petit tour au studio pour tester un micro casque de haute qualité et l’affaire était dans le sac. Celui-ci avait été utilisé par une chanteuse lyrique ; je ne pouvais pas rêver mieux. Le confort était là, le micro s’arrêtait au milieu de la joue - et non devant la bouche - et la qualité du son était irréprochable.

    Le jour de mon départ pour Nancy, mon micro de compétition dans ma valise, j'accueillais le vide en moi : pas de plan, pas de programme, pas de visuels, pas de vidéos, pas de Baumes sonores… Youhou :)

     

     

    FREE STYLE

    Dans le train, j’étais songeuse... Mon atelier était programmé le samedi de 16h30 à 18h, mais intérieurement, je me disais : “ce serait tellement mieux de passer en fin de journée…“ Arrivée vers 16h, je m’installai dans ma chambre et fis une petite sieste pour me requinquer. À mon réveil, coup de fil de Messodie d’ABC : “Erin, suite à un problème de dernière minute, on est obligé de changer le programme de samedi et de décaler tous les ateliers. Est-ce que cela t’ennuierait de passer à la fin, de 18h30 à 20h ?“ Je n’en revenais pas… Je lui répondis que c’était parfait pour moi. Bien que je sois au parfum, je suis toujours ébahie par l’intelligence du processus ! Il était clair que je n’étais pas la seule à œuvrer... ce qu’on a tous tendance à oublier au passage. En soirée, je retrouvais la joyeuse équipe d’ABC Talk dans la salle de séminaire. Le stand aux couleurs d’ABC était dressé et les 90 chaises étaient en place. Lorsque Marc me demanda si j’avais apporté des éléments, je répondis que non. Il leva les sourcils et dit : “free style alors ?“ Je confirmais : “free style.“ Après le repas collectif, je retournai dans la salle avec mon micro pour faire la balance. Une fois équipée, je m’assis sur une chaise et fis un baume : même en l’absence de réverbe ou de réglages poussés, le son était clair et enveloppant ; il se répandait harmonieusement dans toute la salle. Rassurée, je regagnai ma chambre. La nuit fut courte et je dormis peu. Au réveil, je me sentais malgré tout en forme. Je pris mon temps - et un bon bain - et passais une bonne partie de la journée à l’écart. Si ces rencontres sont agréables et bienveillantes, j’ai besoin de calme, de solitude et de silence pour rester maître de mon énergie. À 18h, je me dirigeai vers la salle de séminaire. Les chaises avaient été retirées ; des tapis jonchaient le sol et les visages colorés portaient la trace de l’atelier précédent, axé sur la respiration. Mon audience était à point… Je me lançai. Après quelques mots sur l’essence fondamentale de l’être, j’invitai les personnes à s’allonger, à fermer les yeux, puis j’entamai le soin : ventre, coccyx, thyroïde, poumons… tout en suivant le mouvement de l’énergie. J’avais conscience que les minutes s’égrainaient et que je ne pouvais pas m’attarder. J’invitai ensuite les personnes à se redresser et posai ma question clé : confortable ou pas confortable ? Plusieurs mains se levèrent et je tendis un micro aux personnes qui souhaitaient témoigner. Une femme en particulier expliqua qu’elle avait senti des pressions dans le bas du dos, comme si on lui appuyait sur le bas ventre. Derrière sa douceur et son sourire gracieux de jolie femme, je perçus une profonde douleur. Je lui parlait des mémoires de souffrance dans la lignées des femmes, ce qu’elle me confirma en aparté après l’atelier. Il y avait une tradition d’abus et d’inceste dans sa famille, information qui lui avait été révélée récemment : fille, mère, grand-mère... Elle avait eu un cancer du sein avec une reconstruction difficile, chaque intervention se soldant toujours par des complications. Elle ne parvenait pas à guérir…

    Alors que nous discutions dans le couloir, je lui glissai cette information à l’oreille : “mon corps ne m’appartient pas.“ Telle était le nom de sa souffrance. Des larmes coulèrent sur ses joues et nous nous serrâmes longuement dans les bras. Une libération était en cours.

     

    Durant l’atelier, une jeune femme noire voulut également s'exprimer. Assise au fond de la salle, elle évoqua des douleurs dans le dos et l'épaule qui étaient apparues pendant le soin et qui persistaient. Je l’invitai à me rejoindre et effectuai un soin spécial. Lorsque j’eus terminé, je lui transmis en substance cette information : “je suis invisible ; je dois rester cachée“. Elle compris tout de suite le sens de cette phrase, me confirmant qu’elle se cachait constamment d’elle-même. Je réalise maintenant pourquoi elle s’était placée au fond de la salle, dans la pénombre, et pourquoi j’avais dû l’inviter à me rejoindre dans la lumière, sous le feu des projecteurs. Le temps passa très vite... Un coup d’œil sur l’horloge numérique me fit croiser les regards appuyés de Marc et de Franck : il ne me restait que 3 minutes pour conclure. Alors que les personne s’apprêtaient à quitter la salle, une main se leva : “moi, j’aimerais témoigner“ dit une femme avec insistance. “Je m’appelle Nadine et j’ai fait plusieurs heures de route pour te rencontrer Erin. Tu m’as accompagnée durant des mois et je voulais te remercier pour ton aide et tout ce que tu m’as apporté.“ Le temps se suspendit… Tandis qu’elle s’exprimait, mon mental s’activait pour décoder ce qu’il se passait, jusqu’à ce qu’il parvienne à superposer ce visage inconnu sur un prénom et une voix... NADINE ! J’avais accompagné Nadine durant des mois et je peux dire que cure après cure, soin après soin, libération après libération, Nadine n’avait pas ménagé sa peine. Elle avait traversé l’inconfort, la douleur, les larmes, la peur, le doute… Et elle avait supporté le temps. Telle une vraie guerrière, elle s’était engagée corps et âme dans le processus de transformation et aujourd’hui, elle se tenait là, devant moi, rayonnante. Depuis mon arrivée, nous nous étions croisées sans que je puisse la reconnaître, mais elle voulait me faire une surprise... C'était plutôt réussi ! Après nos embrassades et d'autres échanges, un homme s'avança vers moi. Souriant, il s'exprimait avec difficulté, comme s'il avait vécu un AVC. Il me dit : “j'ai besoin d'explications parce que je n'ai rien compris à l'exercice. Je n'ai pas compris ce qu'il fallait faire pendant que tu faisais le soin et que tu allais là et là...“ Il n'avait pas su quoi faire et se sentait perdu. Je lui dis qu'il ne s'agissait pas d'un exercice et qu'il n'y avait rien à faire... si ce n'est écouter, accueillir et observer. Il y avait derrière son sourire une extrême tension mentale. J'appris par la suite qu'il avait un cancer du cerveau et que ses jours étaient comptés. Que de souffrance en ce bas monde...

    Cette première journée s’acheva par un concert improvisé de Kea Music et ce fut encore un beau moment de partage. Tout en écoutant ces artistes, j’eus envie de les rejoindre et de chanter avec eux… mais je me retins. Le moment n’était pas venu.

     

     

    ÉPILOGUE

    Dimanche matin. Réveillée tardivement, j’avalai dans ma chambre les restes de fruits et de carottes que j’avais emportés avec moi. Je m’habillai, rangeai mes affaires et me rendis à l’accueil. Les ateliers avaient repris mais là encore, je préférais rester dans mon énergie et m’installai confortablement dans un fauteuil. Mon train partant à 13h09, j’avais du temps devant moi. Or depuis mon arrivée, j’étais intriguée par la jeune femme qui tenait l’accueil de l'hôtel : elle se déplaçait avec difficulté et de l’eczéma marquait son front. Derrière son sourire timide, je pouvais deviner sa souffrance silencieuse. J’entamai la conversation et l’invitai à s’asseoir avec moi pour papoter quelques instants. Il n’y avait personne à l’accueil de l’hôtel et là où nous étions assises, il était facile de voir les clients arriver. Toute en réserve, elle s’assit face à moi. Tandis que je lui posais des questions, elle me parla d’un lupus, une maladie très invalidante qui était apparue il y a 8 ans. Elle était sous médicaments, avait testé beaucoup de choses qui n’avaient pas fonctionné, à l’exception d’un soin chez un magnétiseur qui l’avait soulagée ponctuellement. Je lui ai parlé de son hyper-sensibilité, de son émotivité rentrée et de sa difficulté à habiter son corps. Vivre le corps, c’est sentir tout ce qu’il s’y passe ; or chez les êtres les plus sensibles, sentir signifie bien souvent souffrir. Le corps représentant le lieu de la souffrance, on le refuse ; on tente de s'en extraire et on se coupe de lui... ce qui engendre une souffrance plus grande encore. Elle était en lutte contre elle-même ; une part d’elle s’interdisait de vivre et ne voulait pas être vue. La maladie était sa façon d’exister et d'être vue. Elle m'écoutait en hochant doucement la tête, tout en posant des questions. Puis un client arriva et nous nous séparâmes.

    Le virus de l’aliénation mentale ordinaire avait trouvé en elle un hôte de choix, comme il en existe partout sur terre. Je lui ai proposé mon aide comme on tend une perche à un être qui est en train de se noyer. Libre à elle de s’en saisir. 

     

    À cet instant, la porte s’est ouverte et les participants ont envahi le lobby de l’hôtel ; un atelier se terminait. Un homme s’approcha de moi : il me parla de son asthme, de son cancer et de la douleur qu’il avait ressentie la veille dans sa cage thoracique. Des larmes avaient coulé pendant le soin et ce matin, la douleur avait disparu. Il y eut d’autres échanges, d’autres sourires, d’autres embrassades, mais j’en ai perdu la mémoire. L’heure du départ était arrivée. Alors que je tentais de réserver un chauffeur sur mon portable, on m’informa qu’il n’y avait aucun chauffeur disponible. N’ayant plus que 20 mn devant moi, je demandai à l’accueil d'appeler un taxi en urgence. Sur le trottoir, tandis que je patientais, prête à sauter dans mon taxi, un couple de participants vint vers moi et entamèrent la conversation. Tout en discutant et ne voyant pas mon taxi arriver, ils me proposèrent gentiment de me déposer à la gare. Ni une, ni deux, je retournai rapidement à l’accueil pour annuler le taxi et montai dans leur voiture ! Le trajet fut l’occasion de passer un autre moment de fraternité. J’étais comblée… Nous arrivâmes à la gare 6 mn avant le départ du train : on était large :) Le temps de nous embrasser et hop, direction le quai ! J’ai profité du trajet pour commencer l’écriture de cet article, histoire de garder la fraîcheur de l’expérience. En début de soirée, j’étais enfin chez moi avec le sentiment d’avoir vécu une drôle d’épopée.

     

    Y aura-t-il d’autres événements ? Je n’en doute pas un seul instant. Avec ABC Talk ? Je ne saurais le dire. ABC Talk a besoin de faire tourner les intervenants et de faire évoluer leur programmation, ce qui est bien normal. Quant à moi, j’irai là où l’énergie me guide. Il est clair que le contact avec un public plus large fait partie de la suite de l’histoire. Ce n'est pas un hasard si depuis quelques semaines, des soins collectifs et de nouvelles idées prennent joliment forme dans mon esprit. Mais chut. Je ne tiens pas à vous révéler trop tôt la suite de l’histoire...

    • Les soins collectifs à distance auront lieu dimanche 15 et mercredi 25 juin, à 17h. Le dimanche est complet mais il reste quelques places le mercredi. Si vous souhaitez y participer, suivez ce lien.

     

     


     

    Recevez le guide
    “Conseils d'écoute“

    Faire l’expérience d’un Baume sonore® n’est pas anodin. Suivez nos Conseils d’écoute pour en tirer les plus grands bienfaits et restez informé des offres exclusives ainsi que des derniers articles du Magazine.

    Inscrivez-vous
    à la newsletter

    Recevez un bon d'achat de 10 € pour votre première commande et restez informé des nouveautés et des offres exclusives.