À chaque épisode publié, un profond sentiment de soulagement m’envahit. Il m’a fallu un certain temps avant de comprendre pourquoi je vivais ce moment comme une libération, voire même une délivrance. Les premiers temps, cette intensité dans le vécu me paraissait disproportionnée car après tout, il ne s’agit que d’un podcast. Mais sa mise en œuvre s’est révélée beaucoup plus complexe que je ne l’imaginais, si éprouvante parfois, que je me suis souvent demandée si le jeu en valait la chandelle. Je pensais ironiquement : “mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...“ Or la Voix d’Erin repose sur un phénomène de canalisation qu’il me faut vivre sur plusieurs jours, avant de pouvoir restituer l’information vibratoire dans son intégralité. Dans cet article, je vous emmène dans les coulisses de ce podcast et vous dévoile chaque étape de ce drôle de processus.
Marcher sa parole
Je dois dire qu’au lancement de ce podcast, publier un épisode tous les 15 jours me paraissait jouable. Exigeant certes, mais jouable. C’était avant que je comprenne ce qui se joue en toile de fond et que j’abandonne l’idée de suivre scrupuleusement un agenda, tant l’exigence est élevée, tant le processus créatif est intense et la gestation, lente et éprouvante. À l’origine, le principe était pourtant simple puisqu’il consistait à écrire puis à lire des articles, traitant des différentes facettes du processus de transformation. Mon sujet de prédilection. Or si j’ai le goût d’écrire, avec une certaine aisance, il s’agit ici d’une toute autre chanson. Avec la Voix d’Erin, écrire est devenu une aventure déconcertante, loin de l’image de l’écrivain qui attend l’inspiration en regardant le ciel, ou encore du canal traversé par des fulgurances et qui reçoit l’information d’un seul jet. Il ne s’agit pas d’un processus de réflexion, mais d’un phénomène de canalisation. Par conséquent, réfléchir au sujet ne sert à rien... si ce n’est à me faire des nœuds au cerveau. On pourrait penser que canaliser l’information rend le processus beaucoup plus facile, mais ce n'est pas le cas. Canaliser est éprouvant et énergivore. Il ne suffit pas d’être câblé ; encore faut-il soutenir la connexion sur un temps plus ou moins long. Chaque épisode est en réalité un jeu de construction : les pièces me sont données au fur et à mesure, puis assemblées et ajustées, étape après étape. Tout d’abord, le sujet : il apparaît à travers un mot ou un titre complet, et il est bien souvent en lien avec les informations que je perçois durant mes consultations, comme l’aliénation mentale ordinaire(1) par exemple. Une fois le sujet défini, je ne peux toujours pas réfléchir au contenu de l’épisode. Car si je me mets à réfléchir, je vais faire appel aux connaissances et à la mémoire d’Erin, et non à ce qui est au-delà d’Erin. Il me faut donc accepter de sauter dans l’inconnu, de ne pas comprendre et de ne rien savoir. Et c’est là précisément, que les portes de la conscience commencent à s’ouvrir. Pour cela, j’ai pris l’habitude d’aller marcher dans la nature. Je branche mes écouteurs sur mon téléphone, en mode dictaphone, et après un certain temps de marche, je commence à parler. Ou plus exactement, je me laisse parler, tout en enregistrant ce qui sort de ma bouche. L'expression “marcher sa parole“ prend donc ici tout son sens. J’ai d’ailleurs constaté que le fait d’être en mouvement amène beaucoup de fluidité dans le corps et dans le mental. N’étant pas prise par le souci de la forme et de l’écriture, je suis simplement le véhicule de ce qui cherche à s’exprimer à travers moi : les mots s’égrènent lentement, avec des pauses plus ou moins longues, et bien souvent, une promenade d’une heure et demi ou deux suffit à créer une matière conséquente en vue d’un épisode d'une trentaine de minutes. De retour chez moi, je vais retranscrire ce qui a été enregistré.
Ceci est la deuxième étape du processus, une étape un peu fastidieuse mais qui permet d’ancrer l’information. Et même si parfois, je souhaiterais que les choses aillent plus vite, je sais aujourd'hui que chaque étape a son importance sur le plan énergétique et vibratoire.
TRAVAILLER LA MATIÈRE BRUTE
À ce stade, je suis comme le sculpteur face à son bloc de pierre. La matière est là, sous mes yeux, mais encore à l’état brut. Il faut maintenant la travailler, l’affiner et lui donner une forme qui soit lisible, harmonieuse et cohérente. Cela équivaut à passer du sable grossier à travers un tamis pour n’en garder que les grains les plus fins. Là encore, il ne s’agit pas d’un simple travail d’écriture et de mise en forme. Le processus d’intégration se poursuit sans relâche et les synchronicités commencent à apparaître. Prenons l’exemple de l'épisode sur la sexualité(2) : alors que j'étais plongée dans ce processus, je vais voir apparaître sur youtube des suggestions en pagaille sur ce thème, sans avoir fait de recherche préalable. Les problématiques liées à la sexualité vont également apparaître dans mes consultations, avec des symptômes qui relèvent des mémoires sexuelles. C’est un peu comme si tous les feux étaient au vert et me confirmaient la direction. Cependant, je suis encore bien loin du résultat final. Une fois que la forme du texte est à peu près organisée et structurée, je vais réaliser un premier enregistrement vocal que je vais ensuite écouter plusieurs fois. Cette écoute constitue une autre étape du processus car entre les mots, je vais entendre toute autre chose : certaines informations sont complétées ; des mots sont changés et des phrases sont déplacées. Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’on peut dire que je me rapproche du résultat final. Nous entrons maintenant dans la phase d’édition : l’article est intégré sur mon site et mis en forme, afin qu’il soit agréable à lire. Mais là encore, le contenu continue d’évoluer et de s’affiner. Une fois la mise en page terminée, je passe à l’enregistrement final du podcast et même à cette étape, le processus se poursuit et les choses continuent de se transformer. La plus déroutante ici est que d’autres mots vont sortir de ma bouche ; des bouts de phrases s’ajoutent ici et là ; des formulations sont modifiées, sans que je puisse contrôler ces phénomènes. C’est un autre aspect du travail de canalisation. En réalité, on pourrait dire que ça créé tout le temps. De plus, entre le début et la fin de l’enregistrement, ma voix change sensiblement, et à la fin de la lecture - sans doute l’avez-vous perçu - la montée vibratoire est telle qu’invariablement, ma gorge va se serrer, ma voix va se mettre à trembler, et des larmes invisibles vont troubler mes yeux. C'est une émotion très profonde, qui n’apparaît qu’à la fin de l’enregistrement, comme pour m’indiquer que la vibration est ancrée et que l’œuvre est accomplie. Bien que ce texte ait déjà été lu et relu, je suis souvent obligée d’enregistrer plusieurs fois la dernière phrase jusqu’à ce que ma voix cesse de trembler. Puis vient l’étape du montage, durant lequel je vais ajouter des effets sonores pour créer une atmosphère particulière et plonger graduellement l’auditeur dans cette expérience d’écoute. Le plus ironique dans cette affaire, c’est qu’une fois le montage terminé, il me reste à modifier l’article sur mon site afin qu’il soit identique à l’audio. Et lorsque je vais écouter la version finale avant sa publication, je suis bien souvent traversée par cette émotion profonde de gratitude, de soulagement et d'accomplissement. Je sais alors que l’épisode est dans la boîte. Tout ce processus se déroule ainsi sur plusieurs jours - entre 5 et 7 jours - durant lesquels je vais baigner littéralement dans ce jus vibratoire, avec une difficulté à m’en extraire. Vous voyez qu’on est ici bien loin d’un podcast en mode one-shot :) Ce n’est qu’une fois que l’épisode est publié sur ma chaîne que je ressens intérieurement une profonde libération. Vous comprendrez mieux pourquoi, après cette longue traversée, je suis extrêmement touchée par vos messages et vos commentaires. Vous n’imaginez pas à quel point vos retours sont nourrissants et gratifiants pour moi. Et comme je l’ai mentionné dans le dernier épisode, toute mon énergie est aujourd’hui mise au service de cette puissance créatrice qui œuvre à travers moi, et ceci sert non seulement mon évolution mais aussi la vôtre.
Car au-delà de l’enseignement, au-delà des mots, il y a un flux d’informations vibratoires qui s’écoule, se diffuse, pénètre votre conscience et modifie votre champ d’énergie. C’est pourquoi j’insiste sur le fait que chaque épisode est un soin à part entière. Il peut donc être écouté comme un Baume sonore, c’est-à-dire allongé et les yeux fermés.
LÂCHER PRISE ET FAIRE CONFIANCE
Cependant, lorsque le processus est trop fatiguant pour moi, il m’arrive de dire stop : “Bon, faisons une pause parce que là, ça ne va pas être possible pour moi.“ Dans ce cas, l’épisode n’est pas supprimé, mais simplement différé. Dans ce processus créatif, je peux naturellement poser une intention, par exemple : dans quinze jours, un nouvel épisode doit être publié, ou encore, j’aimerais que l’on traite de tel sujet. Malgré cette intention, je ne peux pas forcer les choses. Car si ce n’est pas le temps, ce n’est pas le temps. Il ne m’est pas possible de contrôler la descente de l’énergie pour des raisons de calendrier. Et lorsque vous vous rendez pleinement disponible à la Source en vous, afin qu’elle puisse diriger le mouvement de l’énergie dans le sens qu’il convient, afin que l’esprit ait le champ libre pour créer les formes qui doivent être créées, la vie de l’ego se met au diapason. Dans mon cas, c’est la vie d’Erin qui se met au service de la Voix d’Erin. Et si la fatigue et l’inconfort accompagnent cette traversée, elles font toujours place à la fin, à un profond sentiment de plénitude et d’accomplissement. Dans le dernier épisode(2), il est dit : “lorsque l’énergie est mise au service de la puissance créatrice dans l’homme, l’homme est capable de créer des formes nouvelles, hautement vibrantes, qui vont servir non seulement son évolution, mais aussi l’évolution de la conscience et le changement planétaire.“ C’est pourquoi je rappelle sans cesse combien ce processus est intelligent, créatif ET intelligent. Pour l’anecdote, j'ai reçu ce message d'une abonnée à ma chaîne youtube : “Oui, parle nous de ton processus quand tu prépares tes podcasts !“ Au moment où j'ai lu ce message, je rentrais tout juste d'une marche durant laquelle j'avais enregistré le contenu de cet épisode. Mission accomplie. Un grand sourire s’est dessiné en moi. Or si ces clins d’œil de l’esprit paraissent insignifiants dans l’instant, ils permettent de prendre la mesure de la puissance de cette intelligence créatrice. Et ce processus n’est pas juste intelligent pour moi ; il est intelligent pour vous ; il est intelligent pour tous. Et il n’y a pas de plus grande joie pour moi, que de sentir cette énergie créatrice s’exprimer à travers moi et parvenir jusqu’à vous. Chaque épisode renforce votre confiance, afin que vous puissiez développer, selon votre sensibilité, votre propre puissance créatrice ; afin que vous puissiez nourrir le lien avec votre propre esprit, cette ardeur et cette foi dans cette intelligence et dans ce processus. Ceci doit vous amener à vous demander : mais jusqu’où puis-je aller si je me fais confiance et si je me laisse porter ? Jusqu’où puis-je aller... J'ai toujours beaucoup aimé Einstein pour la brillance de son esprit. Il a notamment écrit ceci : “la logique vous mènera d’un point à un point B ; l’imagination vous mènera partout.“
Mais nous pourrions tout aussi bien dire : l’ego vous mènera d’un point A à un point B ; votre esprit vous mènera partout. Ainsi, si vous acceptez de lâcher les rames et de vous laisser porter par le courant, sans que votre ego puisse circonscrire ou limiter son mouvement, ce processus vous emmènera loin. Très loin.
Tout comme les Baumes sonores, la Voix d’Erin fait ainsi partie des nombreuses formes que l'intelligence créatrice crée à travers moi. D’autres formes sont actuellement en cours de création et vous seront bientôt proposées pour vous emmener plus loin dans votre processus de transformation. À travers ce témoignage et ma propre expérience, vous pouvez réaliser que l’intelligence créatrice de l’esprit est infinie et que chaque être, doté d’un esprit, a potentiellement accès à cette intelligence. Même s’il existe des êtres plus créatifs et plus sensibles que d’autres, chaque être, sans exception, peut bénéficier de cette puissance créatrice. Mais avant cela, il faut être capable supporter le temps de l'esprit. Il faut être capable de supporter le temps nécessaire afin que le corps se libère de ses charges, que l'ego s'ajuste et que la conscience s'individualise. Il faut accepter que soient pulvérisées toutes les couches de mémoires superposées qui vous font croire que vous n'êtes qu'une créature sans puissance et qui vous empêchent d'incarner le créateur conscient, sublime, que vous êtes en essence. Si cette puissance créatrice trouve son origine dans l’au-delà de la forme, au-delà de l’ego et du personnage, elle est capable de s’exprimer dans le monde de la forme. Elle est capable d’utiliser les formes matérielles pour canaliser une énergie, activer le changement vibratoire et accompagner l’évolution de la conscience.
LA VOIX D'ERIN EST UN LONG PÉRIPLE
Vous l’avez compris : la Voix d’Erin est plus qu’un simple podcast. Si elle fait partie intégrante de mon processus de transformation, c'est pour mieux activer le vôtre. Dans ce podcast, il ne s’agit pas de me placer devant un micro pour restituer quelque chose que je connais. À chaque épisode, je vis un phénomène de canalisation et d'intégration de l'énergie sur plusieurs jours, que j’ai besoin d’ancrer pour pouvoir recevoir la suite de l’enseignement. Je vis donc l’enseignement, en même temps que je le reçois, et cela, sur près d’une semaine. Ma physiologie est modifiée ; mes cordes vocales sont altérées ; et j’ai besoin d’un temps d’intégration et de repos pour pouvoir amener chaque épisode jusqu’à son terme. Il s’agit littéralement d’un processus d’accouchement que j’ai besoin de vivre à chaque étape, pour pouvoir ensuite restituer l’information dans la phase de transmission. Et sitôt qu’un épisode est publié, le suivant se prépare déjà dans l’invisible... Ainsi, lorsque je vous livre un épisode, je reviens d’un long périple, énergétiquement intense et parfois éprouvant, mais avec le sentiment d’avoir exploré un versant de la conscience humaine. Alors me direz-vous : près d’une semaine pour réaliser un épisode d'une trentaine minutes, qui sera écouté par quelques centaines de personnes, dont une petite poignée seulement mettra un pouce ou un commentaire. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Je me suis bien sûr posée la question… et la réponse était oui, absolument. Alors que cette lecture touche à sa fin et avant que ma voix ne se trouble, je ne saurais trop vous conseiller d'expérimenter la marche créative pour développer le contact avec votre esprit et aiguiser votre parole. Partez seul, avec un casque pour vous enregistrer, et laissez le Verbe créateur s’exprimer à travers vous. Personne ne vous observera ; personne ne vous entendra ; personne ne vous jugera. Mais vous vous offrez les conditions idéales pour élargir le canal qui vous relie à votre esprit et pour réouvrir les circuits de la conscience universelle. Laissez-vous parler. Ne parlez pas : juste, laissez-vous parler. Et vous serez surpris d'entendre, au retour de votre promenade, tout ce que votre esprit a à vous dire.
Et si c’est la Voix d’Erin que vous entendez à cet instant, vous savez désormais que c’est l’au-delà d’Erin qui s’exprime à travers cette voix : une voix qui vous enlace, vous embrasse et vous embaume, pour mieux vous ramener à la maison, dans votre Demeure véritable.